On retrouve trace de ces anciennes, mines depuis le versant Nord de l'aiguille
de Venosc puis en remontant par le Ferarret, les Christallieres, les Eguillons
les Mays et en redescendant sur la Molliére de Mont de Lans et Oris puis
l'alpe d'Huez.
Ces concessions avaient pour nom : Ferraret, Christallieres, Eguillons, les
Mays, le parc, Charmette, Molliére, Pleris ou le Mas des combes, entre
le Ponteil et la Romanche.
On retrouve par exemple en 1867 une concession à monsieur Joseph Garden,
Pierre Bert, Joseph Bert dit Dorothée, Pierre Rouard et Christophe Garden
ou leurs ayants droit.
Gisement de plusieurs couches de charbon de 0,10m a 0,20m d'épaisseur
avec parfois des renflements atteignant plusieurs mètres d'épaisseur
; orientation des couches : nord-sud a nord-ouest sud-est, pendage 90°a
45°est parfois ouest ; Encaissant : grés quartzeux très durs
et schiste dur.
Le filon était souvent exploité de manière artisanale.
La profondeur des galeries variait entre quelques dizaines de mètres
et parfois 350 aux Eguillons ou à Pleris d'où l'on extrait 64
T en 1867. Au début du siècle un téléphérique
descendait le charbon de la concession des Eguillons jusqu a la route départementale
au niveau de la passerelle des étroits ou l'on trouve encore l'amarrage
des câbles et la grosse roue de fonte ou (volant) du câble tracteur.
Au lieu dit les Christallieres la station haute existe ancore.
Sur le chemin du Férraret une galerie a été conservée,
on peut voir son entrée protégée par une grille car il
est dangereux de s'aventurer à l'intérieur. Aujourd'hui
ces galeries ont été obstruées par les services de l'état
responsable du sous-sol pour des raisons de sécurité. La moyenne
du tonnage extrait de ces mines variait de 10 à 50 T par ans au maximum.
Les derniers travaux ont eu lieu a la concession des Christallieres dans les
années 50 ou les habitants du Collet y travaillaient encore et descendaient
le charbon par le câble. Ils étaient alors employés par
la société L'EMBOUTISSAGE INDUSTRIEL à qui on avait concédé
par décret du 23 mai 1943. Ces mines d'anthracite n'ont pas de commune
mesure avec celles de l'Herpie a l'Alpe d'Huez mais elles ont cependant marqué
la vie de nos familles.